Le récit de mon premier triathlon : une expérience enrichissante !

Voici comme promis mon retour son mon premier triathlon auquel j’ai participé à Chantilly le 29 août dernier, faisant partie des Castle Triathlon Series organisés dans toute l’Europe dans des domaines de châteaux. Le décor, juste sublime,  était donc planté ! Le triple effort étant tout nouveau pour moi, j’ai opté pour un format sprint avec 800m de natation, 40km de vélo et 8km de course à pied. Bien que la course de fond ne soit pas une découverte pour moi, l’objectif de ce premier triple effort était avant tout de prendre du plaisir et surtout de passer la partie vélo (activité que je ne pratique pas encore assez souvent) sans trop de difficultés ! Me jauger sur les 40km était déjà un bon premier test… 😉

Une préparation rigoureuse mais sans pression

Me voila donc embarqué dans cette nouvelle aventure, qui a débuté fin juin, deux mois avant la course, lorsque je me suis décidé de m’inscrire. Je ne me suis pas mis trop de pression quant à la préparation. J’ai organisé mon planning d’entrainement en fonction de mes rendez-vous avec mes clients et j’ai donc juste pu me libérer trois fois par semaine pour aller nager le lundi et le vendredi et courir le mercredi. Le samedi matin était consacré à ma sortie vélo, l’hippodrome de Longchamp était mon parfait terrain d’entrainement. En effet, le circuit entourant le champ de courses hippiques de l’extérieur est « La Mecque » du cyclisme parisien. C’était mon rendez vous du week-end où je retrouvais des centaines de cyclistes, venus tourner les jambes. J’ai pu découvrir un véritable microcosme régi par des règles bien particulières et la nécessité de garder un certain ordre. Ces détails, importants, m’ont d’ailleurs beaucoup servi lors de la course !

Un triathlon demande une certaine organisation et un matériel adapté pour profiter pleinement de l’épreuve et assurer au mieux les transitions. C’est donc une semaine avant la course, que je décide de louer, à la réputée boutique du triathlon, le vélo, la combinaison de nage et la combi-trifonction.
Pour la partie course à pied, c’est mon partenaire « La boutique marathon » qui m’équipe avec les dernières « Nike Air Zoom Structure 18 ». Autant dire qu’au niveau équipement j’étais paré et dans les meilleures conditions possibles..

Le jour J : la pression monte !

Après avoir pris le soin de faire une bonne nuit de sommeil pour être le plus frais possible pour la course, le réveil sonne à 6h00. Un petit-déjeuner complet et équilibré trois heures avant le départ s’avère essentiel pour une bonne assimilation. Au menu : 3 tranches de pain complet + beurre + miel, une portion de riz au lait, une tranche de jambon blanc, une banane et un thé. Prendre un véritable repas le matin est très important et encore plus avant une course. Ce bol alimentaire contribue pleinement aux besoins de l’organisme en énergie et en « matériaux de construction ».

Il est 6h45, le temps de checker si je n’ai rien oublier, de vérifier une dernière fois la pression des pneus de ma monture et c’est parti, direction Chantilly. La météo est au rendez-vous, les sensations sont bonnes, tout est réuni pour faire une belle course et avant tout prendre du plaisir.

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En arrivant sur place, l’ambiance est bonne enfant. L’organisation qui nous accueille est anglo-saxonne. Je savais que les triathlons « Castles Series » étaient originaires du Royaume-Uni, mais je ne pensais pas que pour l’étape française les bénévoles seraient Anglais. Bref, cela donne une atmosphère « So British » assez sympathique!

Certificat médical et « day pass » en main, je pars m’enregistrer. Cela se passe un peu dans la cohue, car les participants des vagues de 11h s’enregistrent déjà pour 8h. Résultat nous sommes nombreux de la vague de 9h à être en retard. Je récupère tant bien que mal mon kit de course, avec dossard, autocollants, barres énergétiques, bonnet de bain personnalisé…

Je rentre enfin dans le parc à vélo à 8h40, autant dire je suis un peu à la bourre, car je ne suis ni changé, ni échauffé. Mais ouf de soulagement, le speaker nous annonce que le speech d’avant départ à été décalé de vingt minutes, je suis donc largement dans les temps ! 😉

Le parc est organisé par vague, mais on peut déposer nos vélos, ou l’on veut, les places ne sont pas attribuées. L’installation peut commencer, j’étale mon matériel (serviette, chaussures, casque, porte dossard, boissons et barres énergétiques) de façon très stratégique pour assurer au mieux les transitions. J’enfile ma combinaison, et je pars en direction du bassin de natation, où tous les concurrents sont attendus pour le speech. L’adrénaline monte !

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La natation : chacun pour sa pomme !

9h15 – Le départ va être lancé. Tous les concurrents sont dans l’eau du grand canal du Château. Au préalable, le speaker nous avait indiqué le parcours des 800m à réaliser : une sorte de « T » délimité par des grosses balises. L’eau est à 17°C, une vase boueuse se dérobe entre mes pieds, le ton est donné : cela ne va pas être de la tarte et la visibilité est nulle ! Heureusement, j’ai pu rentrer dans l’eau parmi les premiers. Je me suis donc frayé un chemin pour être en première ligne et ainsi limiter les coups.
3… 2…1… C’est parti ! Un véritable massacre aquatique, des jambes et des bras dans tous les sens ! Les premiers mètres sont totalement fous. J’essaye d’éviter les coups de pieds, les coups de coudes. J’arrive tant bien que mal à m’extraire de ce chaos. L’image qui me revient quand je repense à ce départ, c’est comme un bain de poissons chinois à qui on donne à manger, un bordel monstre ! On m’avait prévenu, mais c’est pire que je ne l’avais imaginé : on te tire par les bras, on te nage par dessus, bref une vraie marée humaine, et c’est chacun pour sa pomme !

Au bout de deux ou trois minutes, cela se décante un peu et j’arrive à trouver un rythme sans me mettre dans le rouge. Le manque de repères m’oblige parfois à faire quelques mouvements de brasse, pour sortir la tête de l’eau et savoir où j’en suis. J’arrive tout de même à garder la cadence sans trop bouger les jambes pour ne pas me griller pour la suite. Au final, je sors de l’eau en dix-huit minutes, ce qui est plutôt pas mal au vue des conditions de nage. Je m’étais mis en tête de rester sous les vingt minutes. Mission accomplie !

Maintenant, direction le parc à vélos, en courant sur 200m et en empruntant une montée d’escalier un peu casse pattes. La transition se passe bien, je prends le temps de bien me sécher de la tête aux pieds et de m’équiper correctement. Le temps d’avaler un morceau de pâte d’amende et une gorgée d’eau, je repars en direction de la sortie du parc à vélo en courant à coté jusqu’à la zone autorisée pour monter sur la machine. Mon temps de transition aura duré au total quatre minutes, je suis prêt pour la deuxième manche, la tête dans le guidon !

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Le vélo : une belle découverte !

Le premier kilomètre est assez périlleux car il faut sortir du domaine en empruntant un chemin rempli de trous et de cailloux, ce n’est vraiment pas génial avec un vélo de course. Pourvu que je ne crève pas. Je prends toutes les précautions nécessaires pour éviter le pire. Voilà c’est fait, je viens de passer la sortie du Parc du Château, sans encombres, direction les belles routes de l’Oise.

Et là, je dois avouer qu’il s’agit bel et bien de 40 kilomètres de pur bonheur, à mon grand étonnement, car le vélo n’est vraiment pas ma tasse de thé. Le parcours est roulant et les paysages sont somptueux. Mon corps répond présent et je pédale à un bon rythme, je me paye même le luxe de doubler plusieurs concurrents. Au kilomètre 20, à mi-parcours, se profile un secteur pavé, bon on est loin de la fameuse Trouée d’Arenberg mais quand même ! D’ailleurs je me fais une belle frayeur en abordant le dernier virage du secteur, en arrivant avec un peu trop de puissance, je m’accroche au guidon de toutes mes forces, lâche les freins (surtout ne pas freiner sur les pavés sinon c’est salto et triple lutz piqué assuré !) et envoie du braquet pour tenter un redressement en catastrophe, j’ai l’impression que mon vélo va se désintégrer… Quelques centaines de mètres plus loin, je fais le bilan : tout est en ordre de marche, j’ai encore mon bidon, mon compteur, mon kit de rechange et surtout mes jambes !

La fin du parcours se passe bien, je réussis à m’intercaler dans un groupe où tout le monde joue le jeu et prend des relais. Le château se profile au loin, reste plus que quelques kilomètres avant d’attaquer la troisième et dernière étape. Avant d’arriver dans la zone de transition, je check ma V800, qui m’a d’ailleurs était offerte par mon partenaire Polar pour l’événement : 1h19min, je n’ai pas trop de repères sur la distance, mais je m’attendais vraiment à plus et cela me booste pour aborder la partie course à pied.

Je prends le soin de bien respecter les consignes, pour éviter toute pénalité, et descends du vélo à l’endroit demandé. La sensation dans les jambes est hyper bizarre. Même si je n’ai pas l’impression de m’être employé, c’est comme si j’avais fait un effort de plusieurs heures à effort soutenu. Mes jambes sont lourdes et très dures. Je me dirige donc un peu clopin-clopant vers ma zone pour accrocher mon vélo, enfiler mes chaussures de running et me ravitailler. La transition n’aura duré que de deux minutes. J’attaque la dernière ligne droite, avec ma partie préférée. Let’s go running !

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La course à pied : terminer en beauté…

Les huit kilomètres à parcourir ont été tracés entre la forêt entourant le domaine et le parc du château. Au programme, deux boucles de quatre kilomètres, alternant des passages en mode trail sur les chemins très accidentés de la forêt et des zones beaucoup plus plates avec les allées des jardins du château. C’était vraiment magnifique, et je dois dire que ce cadre magique a eu beaucoup d’importance sur ma motivation à la fin de course. Au final, je limite la casse avec une moyenne de 4’50’’ au kilomètre et boucle cette dernière partie en 39 minutes !

En conclusion, sans conteste, il s’agit clairement d’une magnifique expérience. Je tiens à remercier l’organisation et tous les bénévoles. Une expérience à réitérer sans hésitation mais cette fois-ci sur la distance olympique, donc rendez-vous pour cela en juillet prochain pour le triathlon de Paris !
Au-delà de l’esprit de compétition, je voulais le faire pour avant tout prendre du plaisir, et c’est plus qu’une réussite !
Pour terminer, je voudrais également remercier mes fidèles partenaires à savoir Polar, Boutique Marathon (je vais d’ailleurs d’ici quelques temps faire un article sur le test de la V800) et Vitacoco.

A très vite pour de nouvelles aventures !

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